MAINTENANT !

Un guide exploratoire de résistance, d’entraide et de révolte

Le vol à l’étalage

Nike vous le dit depuis des années : JUST DO IT

La première fois que j’ai commis un vol à l’étalage, j’avais tout juste huit ans. Ma mère m’avait laissée dans la section des jouets du Zellers pour aller essayer des chaussures sans avoir à assumer l’agaçante responsabilité parentale de me surveiller. Alors que je contemplais avec envie les maisons de poupée en plastique rose, je trouvai une figurine Polly Pocket sans son emballage. La petite poupée ne portait qu’une étiquette de prix que j’ai prestement décollée avant de mettre le jouet dans ma poche. Ce n’est que de retour dans la voiture que ma mère s’est aperçue de mon larcin. Elle m’a vertement sermonnée en m’expliquant que voler le bien d’autrui était un crime abominable, ce qui me fit pleurer toutes les larmes de mon corps. Elle me dit ensuite qu’elle n’allait quand même pas retourner au magasin pour leur rendre cette poupée puisque nous étions parties et qu’elle avait autre chose à faire, hého, han.

La leçon que j’ai tirée de ce premier vol fut que ce crime n’est grave que par principe : réparer la faute ne vaut pas la peine de faire demi-tour en voiture et de rouler deux cents mètres. 

Adolescente, je me suis mise à remettre en question les principes que ma mère m’avait inculqués, à commencer par l’importance de manger de la crème Budwig pour éviter d’avoir le cancer ou des cors aux pieds. Je me suis surtout demandé pourquoi c’était si épouvantable de délester des commerces de quelques babioles, tandis qu’une simple observation de leurs poubelles démontre qu’ils jettent constamment leurs propres marchandises. Je suis donc devenue la délinquante juvénile la plus sage et inoffensive qu’on puisse imaginer ; je ne consommais ni alcool ni drogues, je ne m’adonnais pas au vandalisme ou à l’intimidation, à peine avais-je un semblant de vie sexuelle. Je me consacrais toutefois avec passion au vol à l’étalage, principalement de maquillage et de bijoux en toc. C’était non seulement un excellent complément à ma maigre allocation, mais une source délicieuse d’endorphines une fois mon crime accompli.

Évidemment, ce qui devait arriver arriva. Je me suis fait prendre dans une pharmacie avec un tube de rouge à lèvres caché dans la poche de mon jeans. L’agent de sécurité qui m’a surprise en flagrant délit m’a amenée dans l’arrière-boutique et m’a interrogée pendant presque une heure, jusqu’à ce que j’ai accepté de lui donner le nom et le numéro de téléphone de ma mère. Il l’a ensuite appelée et lui a dit qu’il allait signaler mon larcin à la police. Maman, rouge de colère et de honte, a dû venir me chercher sous les regards désapprobateurs des employé·es du Jean Coutu. L’incident n’eut aucune conséquence réelle pour moi, mis à part d’être grondée et privée de sorties pour un mois. Un flic a fini par apprendre à ma mère que l’agent de sécurité n’avait pas le droit de séquestrer et d’interroger une mineure, alors je m’en suis sortie avec un vague avertissement. 

La leçon que je tirai de ce vol fatidique fut que les commerçants vont souvent abuser de leurs droits juste pour intimider et décourager le crime, mais que les conséquences pour les voleur·euses à l’étalage – particulièrement lorsqu’on a moins de dix-huit ans – sont quasi inexistantes. Et surtout, qu’il est possible de s’en sortir avec un minimum d’aplomb.

Maintenant adulte et chroniquement sans le sou, je suis devenue une voleuse à l’étalage rationnelle et systématique, d’abord par nécessité, ensuite par conviction, après avoir lu ce que les anarchistes ont à dire au sujet de la propriété. Je sors rarement d’un commerce sans avoir volé au moins une marchandise. Je considère que c’est une excellente façon de respecter mon budget tout en luttant contre l’inflation. 

Je suis une voleuse à l’étalage et j’en suis fière. C’est une fierté qui est à votre portée, si vous le désirez, car le vol dans les commerces est une chose admirable qui constitue un bénéfice net pour la société.

Le vol à l’étalage comme tactique de changement social

Il peut sembler étrange de prétendre que le vol à l’étalage est une bonne chose, mais en réalité, ce crime consiste simplement à voler à leur tour ceux qui nous ont déjà volés. Les entreprises et les commerces gagnent de l’argent en escroquant non seulement leurs clients, mais aussi leurs employé·es – celleux qui triment et leur permettent de s’enrichir. C’est ce que les marxistes appellent l’extraction de la plus-value ; les bourgeois ne nous versent que le strict minimum pour nos efforts et empochent le reste en bafouant la justice la plus élémentaire. Au lieu de vous être versée, la richesse que vous produisez sert à acheter des tours de sous-marins aux PDG, à financer des politiciens haineux et corrompus et à permettre l’expansion de l’entreprise afin qu’elle puisse vous voler encore et toujours plus. Chaque dollar que vous volez aux bourgeois est un dollar qui ne soutiendra pas la mission sans fin du capitalisme de nous exploiter, de nous dominer et d’exterminer tout ce qui vit sur notre foutue planète.

Le vol à l’étalage permet d’obtenir ce dont on a besoin – ou simplement ce qu’on désire – sans consolider le capitalisme et en nuisant directement aux résultats trimestriels des entreprises qui exploitent l’humanité entière et détruisent l’environnement. Le vol à l’étalage n’est habituellement pas considéré comme un outil de lutte contre l’oppression, ce que je trouve fort regrettable. Contrairement à d’autres actions comme le vote ou les manifestations pacifiques, il ne peut être utilisé et exploité par des partis qui cherchent à canaliser notre frustration et nos désirs d’un monde meilleur en soutien à leurs objectifs politiques (qui hélas ne coïncident que très rarement avec nos propres besoins et intérêts). Au contraire, le vol à l’étalage affirme notre propre autonomie. Il témoigne de l’incapacité du mode de production actuel de satisfaire nos besoins et démontre que nous n’hésiterons pas à nous accaparer de ce que nous voulons sans attendre qu’un politicien, qu’un grand timonier ou qu’un sauveur suprême vienne nous libérer.

Le vol à l’étalage peut également jouer un rôle dans les mouvements sociaux – et pas seulement en tant qu’acte individuel. Il s’avère qu’une révolution nécessite de l’argent et du matériel – et que la plupart des gens intéressés par la création d’un monde libéré de l’exploitation et de la domination hiérarchique n’ont pas une querisse de cenne. En plus du dumpster diving, du recyclage, de l’artisanat, de la permaculture et du do it yourself, le vol à l’étalage est un excellent moyen d’obtenir les ressources nécessaires pour tout projet anarchiste, anti-autoritaire ou socialiste que vous envisagez. 

Si c’est votre truc, bien entendu.

Pourquoi ne pas le faire ?

Une objection fréquente au vol à l’étalage est qu’il nuit aux employé·es des commerces visés par vos larcins. Je vous rassure : c’est très rarement le cas. Les employé·es des commerces de détail reçoivent toujours le même salaire de marde, quels que soient les profits réalisés par l’entreprise qui les emploie. Mieux : iels ont rarement des ennuis si quelqu’un chaparde pendant leur quart de travail. En fait, de nombreux magasins demandent explicitement à leurs employé·es de ne pas intervenir s’ils voient un·e voleur·euse afin d’éviter d’être tenu·es pour responsables si la personne se défend. S’opposer au vol à l’étalage au nom du bien-être des employé·es, c’est aussi ignorer qu’iels sont pour la plupart les plus grand·es voleurs et voleuses de tout le magasin. Et iels ont bien raison de l’être, car ce sont elleux qui, plus que quiconque, se font arnaquer par leur employeur. La moindre des choses pour elleux est de réquisitionner de l’argent et des marchandises pour compenser le vol du produit de leur labeur. (Vous devriez le faire vous aussi sur votre lieu de travail, soit dit en passant.)

Nous pourrions également nous inquiéter pour les petits commerces, mais ce serait peine perdue. De nombreux propriétaires de PME sont des crapules qui gagnent leur argent en siphonnant leurs communautés et en exploitant leurs employé·es. Ce sont simplement des roitelets dont le fief est plus petit que ceux de la famille Walton ; ils méritent d’être dépouillés sans vergogne. C’est un fait avéré que les petits commerçants soutiennent avec enthousiasme le renforcement de la présence policière, la brutalisation des sans-abris et de toutes les autres personnes qu’ils jugent indésirables. Ils sont prêts à nous piétiner pour obtenir une plus grande part du gâteau et sont les premiers à appuyer les partis d’extrême-droite. Évidemment, certains petits commerçants n’arnaquent pas leurs clients et font tout le travail eux-mêmes. La vendeuse de colliers artisanaux dans un marché aux puces n’exploite probablement personne. Je vous laisse donc le soin de décider qui mérite de se faire délester d’un peu d’inventaire ou non. 

Cela dit, il est préférable d’éviter les petits commerces pour des raisons pratiques. Plus le magasin est petit, plus le ou la client·e reçoit d’attention – et les boutiquiers, contrairement aux employé·es des magasins à grande surface, n’ont pas de politique d’entreprise les obligeant à laisser les voleurs et voleuses à l’étalage tranquilles. Beaucoup de propriétaires de petites entreprises sont plutôt crinqués et vont par principe poursuivre agressivement ou même attaquer physiquement les voleurs et voleuses à l’étalage pour défendre leur bien, alors autant aller là où les employé·es sont apathiques.

La règle d’or

Ce n’est pas mon affaire si quelqu’un vole à l’étalage – et ça ne vous regarde pas non plus. Si vous voyez quelqu’un voler dans un commerce, même dans un magasin que vous fréquentez, que vous aimez et dont vous connaissez le propriétaire…

NE SOYEZ PAS UN·E QUERISSE DE STOOL

Avez-vous vraiment l’intention de vous porter à la défense d’institutions qui vous oppriment ? Aimez-vous à ce point lécher des bottes ? Je suis convaincue que non, alors laissez les voleur·euses commettre leurs larcins en toute impunité. C’est une question de civisme élémentaire.

Comment voler à l’étalage ?

L’envie de passer à l’action vous démange ? Je vous soumets humblement quelques conseils. Les voleurs et voleuses à l’étalage ont toustes leurs propres méthodes et astuces. Ce qui suit est purement indicatif et basé sur mes propres expériences. Je vous conseille fortement d’adapter tout cela à vos propres forces, habiletés et capacités.

Choisissez le lieu de votre crime

Ciblez les commerces où la sécurité vous semble minimale. Avant de commettre votre forfait, faites une reconnaissance préalable du terrain, idéalement la veille du vol. Décidez à l’avance de ce que vous avez l’intention de voler. Si possible, repérez où se trouvent les articles et identifiez au préalable toutes les sorties. Planifier un itinéraire dans le magasin est très utile ; cela permet de réduire le temps passé dans le commerce et vous évite d’avoir l’air suspect·e.

Habillez-vous pour l’occasion

Le cerveau de la plupart des commerçants est gangrené par des préjugés de petits bourgeois. Ils ont des idées préconçues sur le genre d’individu qui est susceptible de les voler. Si vous êtes racisé·e ou marginalisé·e, vous allez immédiatement attirer les soupçons. C’est obscène, c’est révoltant, c’est injuste, mais souvenez-vous que la classe marchande est le premier soutien aux mouvements fascistes. Ces gens ont des préjugés que vous devez flatter. Pour neutraliser leurs soupçons, faites en sorte de leur ressembler au maximum. Ça ne veut pas dire de vous habiller comme si vous alliez à l’opéra, juste de revêtir l’ordinaire de la personne respectable et de la petite bourgeoise. Votre objectif : avoir l’air inoffensif·ive selon les critères d’un boutiquier raciste et misogyne. Observer les client·es du commerce visé vous aidera grandement à comprendre comment vous fondre dans la masse.

Évaluez et minimisez le risque

Vous devez évaluer si la marchandise vaut la peine d’être volée. Les conséquences d’une infraction commise par un·e mineur·e, comme je l’ai dit précédemment, sont relativement insignifiantes par rapport aux amendes et dossiers criminels potentiellement infligés aux adultes. Certains commerces sont plus laxistes en ce qui concerne la sécurité que d’autres ; vous devriez les cibler en priorité. 

Après avoir choisi un commerce, jetez un coup d’œil pour repérer les caméras de surveillance et tout ce qui leur ressemble – comme les demi-sphères blanches ou noires au plafond ou les sphères entières pendantes qui dissimulent la plupart du temps des caméras. Vous saurez ainsi quelles parties du commerce sont vulnérables au vol à l’étalage et serez en mesure d’identifier les angles morts. 

Intéressez-vous ensuite au système d’alarme. Vous devez chercher et trouver tous les capteurs et les dispositifs de déclenchement d’alarme sur les marchandises que vous avez l’intention de voler. Les étiquettes d’alarme se présentent sous de multiples formes et tailles ; il vous faudra du temps et de l’expérience pour les découvrir. Elles prennent parfois la forme d’un SKU (code-barres) fin ou épais qui, s’il est décollé, laisse apparaître une bande métallique sur son verso. Parfois, l’étiquette de prix est elle-même l’étiquette d’alarme ; il faut la décoller pour s’en assurer. D’autres utilisent des autocollants portant le nom du magasin ou des messages qui, s’ils sont enlevés, révèlent l’alarme argentée cachée sur sa face opposée. Les étiquettes d’alarme doivent être localisées, arrachées et éliminées. Parfois, il est carrément plus sécuritaire (et simple) de voler la marchandise sans son emballage. Cela offre en prime l’avantage de la rendre plus facile à dissimuler.

Ne vous laissez pas intimider par les systèmes d’alarme. De nombreux boutiquiers utilisent leurs barrières d’alarme à la sortie de leur établissement comme un pur moyen dissuasif – et pas beaucoup plus. Les épiceries sont très connues pour cela : bien que les étiquettes d’alarme soient utilisées sur certains produits du magasin, la très grande majorité des marchandises restent exemptes d’étiquettes d’alarme – tout simplement parce qu’elles sont sommairement emballées ou pas emballées du tout.

Les agents de sécurité et de prévention des pertes

Des individus en civil se cachent dans certains magasins, surtout ceux qui vendent des produits chers ou de luxe. Leur travail consiste à se promener en ayant l’apparence de clients normaux, pour arrêter les voleurs et voleuses à l’étalage avant qu’iels commettent leur méfait. Leurs employeurs les appellent « agents de prévention des pertes » ; je préfère les qualifier de sales traitres et de flics. Heureusement, iels sont assez faciles à reconnaître, car leur comportement les trahit en quelques secondes. Iels ont presque toujours l’air de ne pas être à leur place et commencent à vous suivre dès qu’iels vous voient, ou alors font toujours leurs emplettes dans la même zone que vous en regardant ce que vous faites. Inutile de vous dire que vous ne devez passer à l’action que lorsque ces teignes vous laissent enfin tranquilles.

N’hésitez jamais

Soyez sans peur et sans reproche. Au moment où vous volez à l’étalage, vous ne devez jamais hésiter ou vous attarder. Rester debout en essayant de surmonter votre peur est extrêmement dangereux car cela vous rend suspect·e aux yeux des agents de sécurité chargés de vous attraper. Chaque année, des tas de voleurs et de voleuses à l’étalage agissent ainsi et sont arrêté·es sur-le-champ. Dites-vous que le jeu en vaut la chandelle et foncez.

Adoptez la technique qui vous convient

Chacun·e a sa propre technique et son propre style. L’important, c’est d’être à l’aise. Certaines personnes aiment se promener tranquillos pendant qu’elles cachent leur butin. D’autres préfèrent trouver un angle mort et commettre leur larcin à l’abri des regards. Certain·es cachent les marchandises dans leurs vêtements, leur pantalon ou leur hoodie, d’autres utilisent des sacs ou dissimulent des objets de valeur dans l’emballage de produits bon marché. Usez de votre imagination, soyez créatif·ive. La meilleure méthode est celle qui vous rend confortable et qui vous met en confiance. 

Ne sortez pas sans payer

Je sais, cela semble contradictoire. Vous devez comprendre que pour les boutiquiers, les seuls humains dignes de respect sont les clients. La meilleure façon de sortir de leur établissement est de passer à la caisse et d’acheter n’importe quoi, en autant que ce soit à un prix minimal. Vous pourrez ainsi commettre votre crime sous le regard reconnaissant et bienveillant du commerçant qui s’imagine avoir fait une vente juteuse. 

Que faire si vous vous faites prendre ?

Lorsqu’on vous met la main au collet, que l’alarme se déclenche ou que vous êtes confronté·e à un agent de sécurité, deux options s’offrent à vous. Soit vous baratinez, soit vous fuyez. 

Si vous jouez la comédie, vous avez deux possibilités. Vous pouvez agir comme un·e client·e respectable et parfaitement innocent·e. Si l’agent de sécurité demande à fouiller vos sacs, soyez indigné·e qu’on vous soupçonne et qu’on vous soumette à une telle humiliation. Les commerces n’ont aucun droit légal de vous fouiller. Même si on vous dit que vous avez été filmé·e en train de vous emparer de quelque chose, les commerçants ne peuvent pas prouver que vous ne l’avez pas remis sur les tablettes avant de quitter le magasin. Vous pouvez aussi vous comporter comme une personne un peu perdue qui n’a pas la moindre idée de ce qu’elle a fait. C’est un peu plus risqué, mais c’est plutôt efficace. L’astuce consiste à rester amical·e et à se plier aux volontés des agents de sécurité, à les laisser vous fouiller. Ils vont confisquer ce que vous avez essayé de voler et vous laisser partir. La plupart des commerces ne veulent tout simplement pas se donner la peine d’engager des poursuites, c’est beaucoup trop cher, compte tenu de la valeur des objets qui auraient été volés. 

Votre autre option est de vous enfuir. De nombreux commerces ont la politique de laisser filer les voleurs et voleuses, mais sachez que dans d’autres magasins, certain·es employé·es zélé·es (et un peu crackpot) peuvent prendre les choses en main et tenter de vous attraper. Franchement, je ne vous le conseille pas et je ne le ferais jamais moi-même ; je suis une très mauvaise sprinteuse et ce serait pitoyable à voir. 

La morale de cette histoire

Il n’y en a aucune. Le respect de la sacro-sainte propriété est un cadenas qu’on nous a tous et toutes mis dans la tête pour mieux nous contrôler et accepter notre soumission. En règle générale, méfiez-vous de la morale qu’on vous a inculquée, particulièrement quand elle avantage les salopards qui nous exploitent et nous dominent. 

Le vol à l’étalage n’est qu’un moyen parmi d’autres de reprendre la vie qu’on vous a volée. Comme toutes les tactiques visant à changer le monde et la vie, elle ne se suffit pas à elle-même et n’est absolument pas pour tout le monde. Ce n’est pas pour rien qu’on parle de diversité des tactiques ; nous avons toustes nos faiblesses et nos forces. Je ne me verrais jamais affronter des nazis à coup de batte de baseball dans une manif, je suis trop chétive et peureuse pour faire une telle chose. Je n’irais jamais débattre d’orientation politique dans une assemblée générale, je suis trop timide et impatiente pour ce genre d’exercice. Le vol à l’étalage est toutefois à ma portée et j’avoue sans fausse modestie avoir un talent certain pour le crime qui, contrairement à ce que dit l’adage, paie amplement.

Peut-être est-ce une tactique pour vous ? Que ce soit le cas ou non, rappelez-vous de l’impératif catégorique : 

NE SOYEZ PAS UN·E QUERISSE DE STOOL